Au Memorial ACTe, ils ne sont pas prêts !

Ou quand la forme sape le travail de fond. Attention, propos pas sympas dans ce billet. Le Memorial ACTe, c’est le tout nouveau musée  qui a été inauguré par notre président de la République François en personne au mois de mai. L’évènement de l’année  en Guadeloupe ! Ce « centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite de l’esclavage » est censé rendre hommage aux victimes de l’esclavage. Le problème, c’est qu’à peine arrivée, je voulais déjà repartir !

memorial acte, pointe à pitre, guadeloupe

Et oui ! La citadine habituée aux musées que je suis ne peut pas s’empêcher d’être mécontente. Mais ce n’est pas seulement pour moi. Si le Mémorial Acte veut être un musée à rayonnement international avec pour objectif d’attirer un maximum de croisiéristes et de touristes, il y a encore du chemin !

Avant  la visite

Une fois le billet acheté, il faut ressortir du musée pour la consigne obligatoire ! Ce jour là, il n’y avait pas foule au musée mais presque plus de consignes…. Comment ça va se passer le jour où 400 touristes sortant de leur bateau vont venir en même temps ?

Appareils photos et portables interdits, pour des raisons de droits d’auteur qu’ils ne veulent pas payer en plus… Un souvenir ? Les livres arriveront en boutique en décembre. Autant vous dire que le couple de vacanciers devant nous était loin d’être ravi. Mais on ne blâmera pas ici les hôtesses, d’une gentillesse et d’une patience face au lot de critiques qu’elles ont reçu alors qu’elles n’y sont pour rien.

memorial acte, pointe à pitre, guadeloupe

Pendant la visite : trop de technologie tue la technologie

Une visite qui commence mal n’est généralement pas un souci pour moi. A Paris, on est habitué. L’accueil est loin d’être exceptionnel partout mais l’exposition en vaut toujours la chandelle. Il n’empêche qu’ici ça n’est pas allé en s’améliorant. Pointe de la technologie, dans le prix de la visite est inclus l‘audioguide automatique qui change d’explication dès qu’on change de pièce. Il n’y a qu’à mettre les écouteurs et on n’a plus rien à faire. Sauf que. Les guides changent en cours de route lorsqu’ils captent plusieurs signaux. Un pas de plus, l’explication saute. Un pas de moins et on recommence tout à zéro… La vieille dame à côté de moi était dépitée : elle avait entendu la même chose quatre fois ! Idem pour les films. On nous avait dit qu’ils commençaient dès qu’on arrivait. En fait, ça a plutôt été à nous de prendre le film en cours de route ou d’être là quand ça commençaitUn audioguide à numéros, des livrets explicatifs, des films qui tournent en boucle sans se soucier du signal de l’audioguide; rester dans le simple, ça aurait pu être bien aussi.

Je vous passe la moitié des toilettes hors services et l’impossibilité de s’asseoir sur la première partie du musée qui sont un peu plus du détail pour moi mais qui ne passeront pas inaperçus pour d’autres visiteurs.

memorial acte, pointe à pitre, guadeloupe

Et le fond alors ?

Sur la première partie, j’étais tellement agacée d’avoir payé 15€ pour tous ces désagréments que j’en ai presque oublié de me concentrer sur l’essentiel. Et c’est dommage parce que le fond est vraiment intéressant et ce musée gagne à être connu. C’est un peu comme au  restaurant : le plat peut être super bon, pas bien présenté, on n’a pas envie d’y goûter. J’ai attendu un moment avant d’y aller. Mais même quatre mois après, on voit bien que le musée n’est pas prêt, comme si son ouverture  avait été précipitée. On serait à l’étranger, je serais beaucoup plus indulgente. Mais on est en France, l’expérience des musées, on l’a, on est réputés dans le monde entier pour ça.

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Le Memorial Acte a quand même été nominé par le British Guild of Travel Writers Tourism Awards et par l’Association des Journalistes Français du tourisme. Sont-ils réellement venus le visiter ou était-il parmi les seules nouveautés de l’année ?..

Memorial Acte

Entrée adulte : 15 €
Environ 2 h de visite

Le problème du monopole en Guadeloupe : le cas Citroën

Conducteur guadeloupéen, mardi, c’était ta fête, j’en reste là pour toi. Aujourd’hui, je vais m’en prendre à une marque, celle de ma voiture achetée d’occasion ici : Citroën. Dans cet article, je ne ferai preuve ni de tact, ni de diplomatie pour le groupe Soguadia, qui gère les deux concessions de la marque en Guadeloupe. Je vais te raconter mon histoire, tu vas comprendre à quel point ils sont mauvais.

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Une de mes clés ne fonctionnant plus pour démarrer ma C3, je prends contact avec le garage Citroën le plus proche de chez moi – c’est-à-dire à 41 min de la maison- pour prendre RDV. Personne ne me répond en pleine journée, je décide d’y aller en personne. Mais à 15h40, je suis contrainte de faire demi-tour, le garage est déjà fermé (heure de fermeture indiquée : 16h…). Bon bon bon, après deux A/R dans le vent et moult coups de fil, je parviens à avoir quelqu’un. Chouette, le jour de reprogrammation est fixé à la semaine suivante, ça devrait durer une vingtaine de minutes pour une cinquantaine d’euros, dixit mon interlocuteur.

Ce jour là, après une heure d’intervention, le technicien que j’avais eu en ligne me présente une facture de 200€, soit 4 fois plus que ce qu’il m’avait annoncé (ou le dixième du prix de ma voiture d’occasion ). Devant mon étonnement, il tente en vain de m’expliquer son comportement malhonnête. Je refuse de payer, il va chercher son chef d’atelier qui ne daigne pas me regarder et propose une réduction de 30€… Je refuse toujours de payer, me fait traiter de tous les noms d’oiseaux par un technicien qui me dit exercer ce métier depuis plus de 20 ans. Là, ça a été plus fort que moi, je lui ai sorti qu’il était grave de ne pas se remettre en question au bout de 20 ans d’incompétence. Il l’a très mal pris mais j’ai récupéré ma clé sans rien payer (dans le même état que si je ne n’étais pas venue bien entendu). Bref, je l’ai mal pris.

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Atelier dans lequel cette mésaventure s’est passée

A ce moment, je me suis dit que je n’y remettrais plus jamais les pieds, sauf sous la contrainte. Tu penses bien que la contrainte est arrivée le jour où j’ai perdu ma dernière clé… Ah oui, ils se rappelaient de moi ! On a commandé deux clés de métropole pour ne pas être immobilisée si je viens à en perdre une de nouveau. La première clé est arrivée dans les bons délais (15 jours). Pour la deuxième clé, au bout de deux mois, je suis directement allée faire du forcing pour la récupérer. Et sache que ce jour là, ils m’en ont fait baver. Tu comprends, je n’avais pas appelé, ils n’étaient pas prêts pour l’intervention / ils n’avaient pas envie (entoure la bonne réponse…). Ce qu’il faut savoir, c’est que si je décide de récupérer une clé que j’aurais du avoir il y a plus de six semaines, rien ne m’arrête. Je ne compte pas les A/R que j’ai fait entre tous les ateliers parce qu’il n’y en a pas un seul qui voulait s’en occuper mais au final, je l’ai récupérée.

J’en suis consciente, des cas comme le mien, en métropole, il y en a partout. Sauf qu’ici, pas moyen de faire jouer la concurrence, il n’y en a pas. Le groupe Soguadia/Citroën est le seul gérant de la marque sur l’île et n’a pas l’intention de faire le moindre effort pour ses clients. Preuve en est avec la réflexion d’un commercial à un entrepreneur qui voulait renouveler sa flotte et tenté de négocier un prix en les comparant avec ceux de la Martinique (plusieurs milliers d’euros d’écart par véhicule quand-même) : « Tu n’as qu’à les importer, avec les frais de transport, ça te coûtera le même prix ». Quand l’entrepreneur lui a dit que c’était un peu gonflé, il est allé jusqu’à lui répondre que c’était le seul à questionner les tarifs imposés (comprendre ici : on prend les guadeloupéens pour des c… et personne ne nous remet en question).

Des mécontents Citroën, on en a rencontré pleins, tous navrés de ne pouvoir se tourner vers un autre garage. Mais par rapport au client qui a sa voiture immobilisée depuis 8 mois à cause d’une pièce qui n’existe plus… en Guadeloupe seulement (histoire vraie, il a un ami en métropole qui travaille chez Citroën et lui a affirmé qu’ils essayaient de lui faire acheter une voiture neuve…), je me dis que j’aurais pu subir pire. Mais une chose est sûre, Guadeloupe ou métropole, c’était la première et la dernière fois que j’achetais une Citroën.

Comble du comble, la semaine précédant l’arrivée de ma deuxième clé, j’ai reçu un courrier du chef d’atelier : »Suite à votre dernier passage dans nos ateliers,…, nous pensons que votre véhicule vous donne entière satisfaction et continue à répondre à vos attentes « . Mieux vaut en rire…

J’ai voulu visiter la ville de Pointe-à-Pitre

Je savais que ça allait arriver. Plage ou ville, je n’aurais pas résisté longtemps ; j’ai craqué pour la ville. Je n’y peux rien c’est comme ça, j’ai besoin d’aller dans une zone d’activités ! Par conséquent, direction Pointe-à-Pitre, la grosse ville.

En arrivant, mon inconscient, bof sympa sur ce coup là, décide de faire remonter un petit détail à la surface : cette ville est tristement connue pour ces problèmes d’insécurité. Pas question de faire demi-tour, mais n’étant pas encore une grande aventurière, je suis restée sur les sentiers battus.

architecture, Pointe-à-pitre, Guadeloupe

L’architecture de Pointe à Pitre

Et la balade dans les rues du centre ville a été agréable. Pointe-à-Pitre a dans son architecture un esprit assez urbain et je suis prête à parier qu’il devait y avoir moult animation il fut un temps. Plusieurs bâtiments et monuments valent le coup d’œil. C’est le cas de la Place de la Victoire et du premier cinéma de Guadeloupe « La Renaissance » sur un de ses côtés, de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, dont les couleurs contrastent totalement avec les églises de métropole et du musée Saint-John Perse.

cinéma-la-renaissance-, place-de-la-Victoire, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe

Le cinéma La Renaissance sur la Place de la Victoire

Eglise saint-pierre-et-saint-paul, visite, Guadeloupe, Pointe-à-Pitre

Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul

Ce que j’ai trouvé de bien plus sympa en continuant ma promenade, ce sont les tags de l’artiste Pacman sur les murs que la ville a mandaté dans le cadre du festival « Ilo Jazz ».

Pacman, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe

Tag Pacman festival « Ilo Jazz »

Pacman, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, visiter

Tag Pacman

Par contre, je ne recommanderais pas la visite des marchés de la Darse et du marché couvert (en tout cas pas pour acheter), très touristiques. Il n’y a pas de prix affiché (soit à la tête du client. Un poissonnier m’a fait le coup la dernière fois. Attends que j’écrive un article sur les marchés de poisson, tu vas prendre !) et les vendeurs sont en costume traditionnel (on apprécie l’effort mais on flaire l’attrape-touriste…).

marché-couvert, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe

Halle du marché couvert

Au total, la visite de la ville (en incluant l’indispensable pause café/hydratation et le musée Saint- John Perse) a duré… 2h ! Ou l’équivalent de la visite d’un quartier de Paris… Ouille ouille ouille. Ça va me piquer fort pour mes besoins de bains de foule

funny gifs

L’artiste Pacman:

http://www.alpacman-gallery.com/